Deidre

Et voila qu’une nouvelle journée commençait pour Deirdre, toujours dans la cabane de son père. Elle qui était d’habitude lève tôt, elle s’était payée le luxe de se lever un peu plus tard vu que c’était une journée spéciale.

Aujourd’hui, c’était son dernier jour dans la région, ayant perdu son père adoptif, elle ne voyait plus trop de raison de rester plus longtemps ici, toujours au même endroit. Bon c’est que Deirdre a été un peu lente pour y penser, deux ans pour y réfléchir mais maintenant ça y est, elle est décidée de partir d’ici.

Regardant la fenêtre tout en ne bougeant pas de son lit, elle soupira.

"C'est clair que servir de garde forestière et faire ça en bénévole, y a quand même plus tripant comme passe-temps…"

Deirdre finit enfin par s’étirer avant de se lever et s’habilla une fois qu’elle s’est passer de l’eau sur le visage. Pas de coup de peigne avant de partir, c’est en option chez elle et puis c’est trop féminin de toute façon, elle s’habilla enfin avant de prendre ses affaires, c'est-à-dire son fusil, ses quelques économies, la plupart de ses provisions ainsi que de l’équipement de survie comme une vieille et quelques couvertures qui se trouve dans son sac à dos. Elle tira la porte puis réajusta sa ceinture où se tenait son épée. Elle s’éloigna tout en regardant une dernière la cabane en bois où elle avait grandi. Inutile de la brulé, si quelqu’un veut prendre sa place, libre à lui. Disons qu’il vaut mieux pour lui de dégager vite fait sans trop discuté si jamais Deirdre remet les pieds ici. Non pas pur jalousie, disons qu’elle a la flemme de se payer une chambre dans une auberge pour ne serait-ce qu’avoir un peu plus de confort. Elle marcha quelques heures, tout en dépliant la carte. Le village le plus proche, elle le connaissait par cœur mais peu être qu’il lui manquait quelques babioles pour le voyage et pourquoi pas servir de guide. Ce boulot, elle l’avait déjà faite plusieurs fois dans le passé avec des mercenaires et des contrebandiers, histoire d’arrondir ces fins de mois. Pourquoi ne pas le faire une dernière fois tout en s’éloignant de la région où elle a grandi.

Al'terian... C'est dans ce village que Deirdre venait souvent y vendre de la nourriture et des fourrures. Après tout, même si elle fait parti de ceux qui savent très bien vivre en ermite sans l'aide de personne, du matériel en fer, aussi bien arme que clou ainsi que quelques autres babioles sans grande importance, l'elfe ne pouvait pas se fournir elle même ce genre de choses. De plus, l'avantage de servir de garde forestier même si personne ne le demande, il y avait une certaine reconnaissance de la population des villages des environs, même si parfois on finissait par se retrouver au trou par la milice après s'être battu dans une taverne.

Deirdre leva la main pendant que la femme courra vers elle, l'équivalent d'une salutation.

"C'est vrai Redina, ça fait quelques temps que je n'ai pas mis les pieds ici. Ces derniers mois, j'ai dû faire quelques petites courses dans le coin, certaines livraisons et aussi me faire remboursé les dettes de jeu que l'on me devait... Depuis la mort de mon vieux, j'ai plus grand chose à faire ici et j'ai envi de voir du paysage. Désolé mais va falloir chercher un autre chasseur pour les fourrures pendant mon absence. En plus, c'est un voyage à durée indéterminée."

Deirdre savait pertinament bien qu'en lui disant cette nouvelle, elle risquait d'enclencher le mode "moulin à parole" avec les adieux en prime de Redina. Une fois cela fait, elle lui demandera.

"Hmm... Au fait, ton patron, il aurait pas un cheval en rabe à me vendre? Je n'ai pas beaucoup d'argent mais je peux me mettre d'accord avec lui... D'ailleurs ça me penser qu'il faut que je cours après une corde, la dernière que je n'avais plus trop confiance en elle."

L'elfe savait pertinemment bien qu'elle allait plus être un boulet à ses côtés qu'autre chose. Deirdre parla sans s'arrêter. Elle peut bien parler de magie, ici on est en pleine campagne, que telle ou telle personne soit reconnu comme assez noble pour pouvoir utiliser la magie est bien le dernier des soucis.

"Tu sais te servir d'une arme ou au moins incanté ne serait ce qu'un sort? Forcer une serrure? Ou encore compter et tricher aux cartes? Je ne doute pas de toi en ce qui concerne les marchandages et négociations mais la route peut être dangereuse, il suffit de voir la tête de ses braconniers avec qui le village a eu quelques problèmes il y a 3 ans."

Ces braconniers là... Insaisissables par la milice du coin faute de preuve et qui plus est, dangereux. Au bout de trois mois, ils ont fini par être retrouver dans un fossée. Les Pelvort étaient dans le coup mais aussi le capitaine de la milice et quelques uns de ses soldats. En quelques sortes un règlement de compte là où la justice ne pouvait rien faire. Bizarre que personne n'est venu réclamer leurs corps. Et vive la loi de la cambrousse au passage. Elle haussa les épaules.

"Fait comme tu veux, je ne peux pas t'interdire de me suivre, du moment que tu connais les risques. Mais je te comprends quand tu dis que ce n'est pas tripant que rester debout en haut des escaliers et à faire le ménage le soir. C'est à toi de voir."

Quand à Deirdre, que untel pratique la magie, elle s'en fout pas mal du tout. C'est un peu comme si telle ou telle personne priait tel dieu, du moment qu'elle ne gêne pas les vieilles habitudes de l'elfe et qu'il ne mettait pas le feu à la forêt pour la gloire de son dieu, il n'y avait aucune raison de montrer les dents.

*C'est même étonnant que sa fille n'est pas chercher à se venger... Ca doit être une des raisons pour laquel elle veut se barrer.*

En tout cas, Deirdre semblait pas mal s'en moquer quel pratique la magie. D'un côté, dans ce domaine, cela l'arrangeait même vu que les connaissances de l'elfe se limitait à "comment buter un mage sans se faire descendre comme un blaireau".

"Du moment que tu as tout ce qu'il faut... Tu ne sais pas où je peux avoir une corde ainsi que quelques gourdes vu que maintenant on est deux? Ca doit être tout ce qui manque avant de partir d'ici."

Elle monta les marches tranquillement les marches, Deirdre préférait largement s'adresser à des marchands ou à des aventuriers de passage que d'aller voir dans la taverne. Disons que la première "espèce" avait tendance à payer plus facilement que l'autre. Le loubard du coin préférait dépensait son argent dans la boisson ou les filles et montrer comment pointer le canon du fusil à Rédina pour faire cracher de l'argent (quand ils en ont...) était la dernière chose que Deirdre voulait montrer à la jeune fille, surtout pour ses premiers jours."

L'elfe poussa la porte et après un léger signe de tête à l'aubergiste en guise de politesse, elle jeta un oeil aux gens de la taverne. Elle n'y prêta pas plus attention, sachant très bien que l'aubergiste allait la renseigner.

*Si Rédina m'a conseillé de servir de guide, il doit avoir quelques groupes qui se sont arrêter ici depuis quelques jours...*

Elle s'accouda au bar, jetant une piècette sans dire un mot, le tavernier devait savoir c'était pour une bière. L'elfe attendit qu'il revienne avec la boisson.

"On risque de ne plus me voir pendant quelques temps dans la région. Je voulais savoir si il n'y avait pas un groupe de voyageurs qui cherchait un guide dans le coin, histoire que je me rende utile."

Rendre utile... La bonne traduction voulait simplement dire "du moment que je suis bien payée" mais bon on ne change plus les vieilles habitudes.

L'entrée de Deirdre ne sembla déranger personne puisque tout le monde était déjà bien occupé : Certain était en pleine discutions acharnée, d'autre jouaient aux cartes, un énorme cigare coincé entre des lèvres impréssionante. Pour la plupart, il s'agissait d'humains, rien de plus banal dans une ville humaine. Mais il y avait également quelques nains, bières à la main, exaltant des chants de leurs peuple.

Arrivée au comptoir, la voygeuse déposa une piece, comme à l'ordinnaire, l'aubergiste la pris d'une main agile. L'homme était bedonnant et quasiment chauve. Il portait pour seul vêtement, une chemise marron et un vieux et crasseux pantalon en toile grise. Sa mine grisâtre enjoliver le tout. Pour seul réponse il lança une volée de mots, destinée à l'elfe, qui pouvez se résumer à ceci :

"Une bière je suppose, comme d'habitude ?"

Il n'attendis aucune réponse de la part de sa cliente et sortie d'un placard plutôt miteux, une chope en bois avant d'y verser le contenu brin et mousseux. Puis, tout en la posant aux coté de Deirdre, il repris la parole :

"Vous êtes encore ici pour un voyage je suppose ... et bien écoutez la j'ai un mec étrange qui veux partir pour les terres de Sable ... Perso je pense pas que ce soit une bonne idée. Il n'existe que des fous qui veulent aller vers le désert. J'ai déjà assez chaud ici pour m'engager dans un voyage comme ça ! Enfin si ça vous intéresse quand même il est là bas !"

Il montra du doigt un homme encapuchonné dans une cape rouge bordeaux, occupé à siroter une bière déjà bien entamée. Puis l'aubergiste repris de sa voix rocque :

"Et puis y'a eux" Il leva le doigt à présent vers un groupe de 2 personnes apparemment de races humaine qui jouait calmement aux cartes, un pichet et deux verres de jus de fruit exotique posées sur la table. "Eux c'est dans les montagnes qu'ils veulent partir ... encore des fous ! C'est pas trop chaud qu'il fait dans les montagnes ... c'est trop froid !!"

Tout manière, depuis que Deirdre connait l'homme, jamais il n'a présenter un interêt pour quoi que se fut ... jamais !

En gros selon l'aubergiste, il n'y avait que des fous pour voyager et elle allait faire parti d'eux quand elle se proposera de les accompagner. Cela tombe bien, elle s'en fout pas mal.

Le désert n'a jamais été une spécialité de Deirdre, tout simplement parce qu'elle n'a jamais les pieds dans le désert. Et puis il y avait Rédina, pour un premier voyage il y a de fortes chances qu'elle est du mal à tenir et qu'elle fasse ralentir Deirdre et le voyageur. Le mieux était la montagne et cela tombait bien, elle allait ramener une corde, souvent longue de vingt mètres si jamais elle ne s'était pas faite arnaquer. Maintenant, deux aurait été le mieux pour un voyage à quatre mais bon, cela fera l'affaire. Lâchant un simple "Merci", elle se dirigea vers les deux hommes après avoir pris sa bière mais en ne la buvant pas. Le premier réflexe était de voir si il sagissait de simples voyageurs ou non. Il y a toujours les détails qui ne trompent: propreté, formule de politesse, armement pour voir si c'est des hommes d'armes ou bijou si il s'agit de bourgeois. Étrangement, l'elfe pencherait pour un mélange des deux: le bourgeois étant souvent de petite nature et se "saoulant" au jus de fruit tout en étant accompagner par un garde du corps qui préfèrent la bonne vieille bière. Restait maintenant à savoir comment ils allaient se comporter.

"Bonjour. J'ai entendu dire que vous comptiez vous diriger dans les montagnes. J'imagine que vous cherchez un guide? Je connais le côté Ouest de ces montagnes, même si je ne me suis jamais aventuré plus loin je sais comment les traverser sans se perdre."

Déjà, c'était mal barré le début, l'ambition de Deirdre frôlant tout simplement le zéro. Sa petite idée était qu'il s'agissait d'aventuriers en quête de gloire, restait à savoir si il ne s'agissait pas de ces extremistes de paladins appartenant à un quelqonque ordres religieux... Elle s'essaya à l'une des chaises libres. Même si elle se faisait refouler, il y avait l'autre voyageur mais le désert est quelques choses que Deirdre voulait éviter pour commencer.

"Je suis Deirdre Pelvort, la fille de l'ancien forestier des environs. C'est un peu pour cette raison que je connais bien la région et qui m'est déjà arrivé d'accompagner mon père et certains voyageurs dans les montagnes. Je dois bouger et changer d'endroit, disons que j'ai fait mon temps ici et une amie, Rédina, s'est proposé de m'accompagné vu qu'elle désirait voir du paysage. Désolé mais je crois que mes ambitions sont un peu plus décevantes que vous ne le pensiez au début mais je suis bon guide vu que survivre en milieu hostile je connais."

Deirdre a déjà jeter un œil à l'équipement de ses futurs associés, elle a déjà une idée ce qu'elle a en face d'elle. Prenant le tas sans demander leurs avis, elle mélangea les cartes avant de piocher ses cartes. Après tout, elle n'avait pas vu le jeu de ses hommes et il était donc inutile de se lancer dans une quelquonque théorie sur le jeu de ses adversaires. Elle exposa ses compétences et celle de son ami pendant qu'elle regardait son jeu.

"Je suis avant tout fusillier, je dois avouer qu'il y a plus fair play mais de nos jours, un brigand dans une emubuscade ne demande pas trop son avis sur ce genre de chose. Sinon je me débrouille bien au sabre. La magie n'est pas mon truc et le fait de savoir comment mettre un mage hors d'état de nuire me suffit. Je crois savoir que mes compétences se complêtent aux votres, je me trompe?"

Réflechissant un instant devant son jeu. Arrivait le sujet "Rédina", il était hors de question de parler de magie noire avec eux.

"Pour mon amie... Elle est pour ainsi dire plus à l'aise en ville à négocier des informations ou de l'équipement que pour des voyages sur longues distances. Elle se débrouille pas mal à l'arc. Pour le salaire, comme vous avez l'air d'être robuste, 1000 écus par tête une fois arrivé à destination dont 20% avant le départ, cela devrait être suffisant. Normalement à passé le plus gros de la partie Ouest de ses montagnes, on en a pour cinq-six jours, je me permettrais de demander 50 écus par jour de plus si besoin est. Bien entendu, ce prix peut changer par rapport au risque que vous désirez prendre... Après tout pour ce prix, on peut se charger de votre protection."

(HJ: Pas de grande connaissance sur la valeur de l'or dans le jeu, je peux me trompé sur les tarrifs. Ne pas hésité à me le faire remarqué HJ si c'est le cas)

Deux cartes, deux as, elle avait la paire en entrée de jeu et pas n'importe laquelle. Marquant une petite pose, elle prit la bourse avant de piocher dedans et mis elle aussi 4 écus même si elle pouvait mise davantage, une bonne occasion pour voir si elle avait le compte. Elle suivait donc. Pas la peine de s'emballer dans des théories sur le jeu adverse pour le moment.

"Cela me va..."

Elle prit la pile et tira trois cartes, le flop. Voyons de quoi à l'air les trois autres cartes. Un as de plus et elle pouvait monter les enchères.

Le vieillard, fixe la dame, le 5 et le 3 qui viennent de sortir avant de faire apparaitre sur son visage un large sourire. il déposa 3 écus avant de laisser la main au bras droit. Lui en revanche, ne sembla pas très sur de lui, puis après hésitation, il posa ses cartes faces cachés sur la table sans dire un mot. Depuis que l'elfe s'est assise, il n'avait pas décrochait un mot.

Pour Deirdre, les cartes ne tombaient pas au mieux, mais qui sait, peut-être qu'un as se cache dans les cartes suivante ... Quoi qu'il en sois s'était à elle de jouer et les deux hommes semblaient intéresser de ce qu'elle allait faire.

Le vieillard repris la parole quelques seconde plus tard :

"Et votre amie ? où se trouve-t-elle ?"

La paire, il devait l'avoir lui aussi, sauf qu'il ne pourra pas battre la sienne. Si c'était une paire sur la table, elle était aussi avantagé que lui. Ce qu'elle craignait, c'était qu'il est une suite ou une chose de ce genre. Mais qui ne tente rien n'a rien. Deidre déposa 3 écus sur la table, elle suivait.

"Elle devrait arrivé d'une minute à une autre. Rédina est parti chercher ses affaires et m'acheter une corde de dix mètres. Ma fois, il vaut mieux être équipé de ce genre de chose avant de partir en voyage, n'est ce pas? Surtout quand on veut emprunter les montagnes... Normalement on suivra la route et on ne devrait pas rencontrer de problème mais il existe toujours des imprévus."

(HJ: Fait comme tu veux, qu'ils y soient ou non ne change rien pour moi. Ne les mets pas si tu crains qu'il y ait plein de parenthèses)

Monter les tarifs ou non? C'était grâce à Rédina qu'elle pouvait interrompre la partie et montrer son jeu sans mettre de parie. Le jeu qu'elle avait été moyen, elle remporterait automatiquement contre n'importe quel paire mais un brelan ou deux paires la ferait perdre systématiquement.

*Ne prenons pas de risque... J'ignore tout de leur façon de jouer.*

Elle ne mit pas d'argent mais ne se coucha pas pour autant. Vu qu'il comptait partir immédiatement, il ne cherchera pas à perdre du temps à faire une mise.

"Je passe... Justement la voila. Vous avez quoi comme jeu?"

Elle montra ses cartes si il était d'accord. Elle leva la main pour montrer à son amie où elle était.

"Rédina, je te présente Arindar Groon et Kirand. Ces messieurs désirent aller à l'Est, dans les montagnes. Ils ne m'ont pas encore dit la destination exact mais souhaiterait avant tout ne pas se perdre."